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Le sommeil, un des piliers de la santé


L’ayurvéda est une source d’enseignement précieuse pour notre bien-être au quotidien. La sagesse ayurvédique nous enseigne de vivre en accord avec les différents cycles de transformation de la nature puisque nous en faisons partie. En tant qu’être humain nous avons aussi nos cycles de transformation qui suivent les saisons et bien sûr, l’alternance jour/nuit.

L’ayurvéda divise la journée en 6 périodes de 4 heures. Pour la deuxième partie de la journée, nous avons :

  • de 18h à 22h* les heures kapha. C’est la période de temps où le soleil se couche et donc l’énergie diminue avec lui. Si on profite de la lourdeur et de la léthargie de kapha pour aller se coucher, on va s’endormir plus facilement. Il faudra donc essayer de se coucher au plus tard à 22h.
  • de 22h à 2h* les heures pitta. C’est la phase de reconstruction des cellules, du métabolisme
    et donc celle du sommeil réparateur. Mais si on n’est pas encore couché, l’esprit va s’éveiller au lieu de s’apaiser, on peut même ressentir une petite faim. Si on la satisfait on va enclencher à nouveau le processus de digestion. Il ne faudra pas s’étonner de mal dormir quand on finira par se coucher.
  • de 2h à 6h* les heures vata. Le sommeil devient plus léger. C’est le moment des rêves. Le sommeil régénérateur est passé. On peut se lever pour profiter de la lumière du jour levant. On a l’esprit clair et léger. C’est un moment à privilégier pour méditer.

* Ces heures varient avec les saisons, ce sont des heures d’été. Elles dépendent du lever et du  coucher du soleil.

Le cycle kapha est celui de la relaxation, de la lourdeur et même de la paresse.

Le cycle pitta est celui de l’activité, de la faim.

Le cycle Vata est celui de l’éveil, du mouvement, de la créativité.

 

La quantité de sommeil dépend de la constitution : les kapha auront besoin de plus de sommeil, 8 à 9 heures ; les pitta en auront besoin d’un peu moins, 7 à 8 heures, tandis que les vata pourront se contenter de seulement 6 à 7 heures.

La quantité de sommeil dépend aussi de l’âge : au stade vata de la vie, la vieillesse, le temps de sommeil est  moins important qu’en période pitta, l’âge adulte, et encore moins qu’au stade kapha, l’enfance et l’adolescence.

Pour améliorer les problèmes d’endormissement, il faut donc essayer d’avancer son coucher aux heures kapha et se mettre en condition avant. L’ayurvéda accorde une grande importance à la relation entre le toucher, la peau et le système nerveux. Aussi pour évacuer les tensions corporelles et favoriser la détente et le sommeil, il est conseillé de pratiquer des massages (abhyanga) des extrémités, pieds et mains, avec des huiles parfumées aux huiles essentielles , du ghee, de l’huile de  sésame chaude ou de l’huile de coco additionnée de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande.

Pour calmer le mental, on peut faire des exercices de respiration (pranamaya) qui vont oxygéner le corps et dégager les canaux subtils du nez :  respiration abdominale lente (Brahmani pranayama) ou respiration alternée (Pratiloma pranayama), par une narine puis l’autre en expirant toujours par la bouche.

De plus si on est endormi quand commence la période pitta, celle de la transformation, on va améliorer la qualité du sommeil. L’organisme va profiter des 4 heures pitta pour exécuter tous les processus nécessaires de régénération et d’élimination de manière optimale. Pendant le premier sommeil les dosha s’équilibrent naturellement et la production d’Ojas n’intervient qu’à ce moment-là.

L’insomnie correspond à un dérèglement de vata. D’ailleurs elle se produit en général pendant les heures vata. On a tendance à se réveiller dans l’agitation sous l’emprise d’inquiétudes ou de peurs.

Trop de pensées se produisent en même temps dans notre tête et trop de mouvement dans notre corps.

C’est un cercle vicieux : vata empêche de s’endormir, ne pas dormir aggrave encore plus vata. Quand vata est déréglé on est anxieux, agité, stressé, apeuré. On épuise son énergie vitale (Ojas).  Afin d’équilibrer vata il faut instaurer de la régularité, modifier le comportement et adapter l’alimentation.

Tout d’abord calmer le système nerveux pour tempérer vata. Un des moyens les plus efficaces pour conserver ou restaurer l’équilibre vata se trouve dans la régularité de la routine quotidienne (dinacharya). La régularité est un facteur important pour le retour à l’équilibre. Il faut avoir des heures de repas et de sommeil régulières. Et aussi savoir s’accorder dans la journée des temps de relaxation et de retrait en soi en pratiquant par exemple quelques postures de yoga ou de la méditation. Il sera bon de consommer des aliments chauds et cuits qui renferment beaucoup de calcium et de magnésium : légumes verts foncés, céréales complètes, noix, graines, etc. Les acides gras essentiels contribueront aussi à apaiser le système nerveux : poissons, graines de lin, huile de noix, etc. De plus les graines et les noix sont de bonnes sources de tryptophane, précurseur de la sérotonine.

Le plus important en ayurvéda est d’affiner son sens de l’observation et du ressenti des qualités prédominantes dans l’environnement extérieur et intérieur. La recherche doit être celle de l’équilibre et donc la préservation de la santé. Pour cela il faut apprendre à se connaître à chaque instant. En mettant en pratique la loi ayurvédique des polarités, ou des opposés se pacifiant entre eux, on va comprendre comment s’adapter au fil de la journée ou des saisons grâce à l’alimentation et à l’hygiène de vie et ainsi améliorer aussi le sommeil.


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