Introduction
Ayant traversé deux parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée) pour mes 2 filles, c’est donc tout naturellement que je me suis spécialisée dans l’accompagnement des couples en difficulté pour l’obtention d’une grossesse, les médecines douces m'ayant beaucoup aidée. Mes deux expériences ont été couronnées de succès mais je ne suis pas prête d’oublier toutes les difficultés rencontrées pendant ces deux périodes. Aussi en tant que thérapeute ayurvédique et kinésiologue j’ai recherché des médecins ouverts à mes pratiques pour leur en parler. J’ai ainsi rencontré le docteur Silvia Alvarez.
Le Docteur Silvia Alvarez, gynécologue spécialiste de l’infertilité, m’a accordé sa confiance afin que j’exerce un accompagnement dirigé envers ses patientes engagées dans un parcours de PMA (Procréation médicalement assistée). Elle croit à la complémentarité de nos approches pour lutter contre l’infertilité des couples.
Je lui suis reconnaissante de la confiance qu’elle m’accorde. Je crois fermement qu’avec l’Ayurvéda on peut mettre en action une hygiène de vie qui a le pouvoir d’optimiser la fertilité des couples. De plus grâce à la Kinésiologie on peut travailler sur l’émotionnel et beaucoup aider en libérant les angoisses lors de ces parcours si éprouvants physiquement et psychologiquement.
Le Docteur Alvarez a accepté de répondre à mes questions sur sa profession et ses travaux. Je vous laisse découvrir ci-après ses réponses.
Quel est votre parcours ?
Je suis gynécologue-accoucheur de formation, ancienne assistante dans les Hospices Civils de Lyon puis à Paris en tant qu’assistante et Praticien Hospitalier à l’Hôpital Tenon, chef de garde en maternité et une activité centrée en Infertilité et PMA.
Je suis auteure des publications scientifiques dans le domaine des troubles de l’ovulation (OPK, insuffisance ovarienne), sur les modes de vie de couple et l’endométriose.
Ce sont mes axes de travail.
En quoi consiste votre rôle de présidente de SAMPIL des équipes PMA d’Île de France ?
J’organise depuis 15 ans des réunions à Paris avec la participation de médecins, biologistes et urologues spécialisés en Infertilité.
Il s’agit de réunions d’échange sur l'actualisation et les innovations en matière d’Infertilité et d’AMP (PMA).
Comment vous positionnez-vous par rapport aux médecines douces ?
Les couples infertiles sont soumis à un stress quotidien considérable, la prise en charge dans ce domaine devrait se faire avec un « accompagnement dirigé ».
On sait qu’aujourd’hui l’alimentation et l’hygiène de vie jouent un rôle important dans la fertilité des couples. Quel est votre point de vue ?
Il est important d’informer qu’améliorer la vie amoureuse, le sommeil, l’alimentation et la diminution des facteurs toxiques (tabac, alcool, cannabis, excès de café) permettent d’améliorer les résultats de la PMA et la fertilité spontanée.
Comment sensibilisez-vous vos patients ?
Par le dépistage des facteurs négatifs présents au niveau du couple.
Quelle importance attribuez-vous à la prise en charge émotionnelle ?
Il faut sensibiliser à un accompagnement lorsque la situation émotionnelle provoque une détresse.
La loi élargissant les droits d’accès à la PMA a été adoptée par l’Assemblée en octobre et est passée devant le Sénat en janvier pour une adoption avant l’été. Qu’en pensez-vous ?
La loi de Bioéthique en matière d’AMP ne permettra certainement pas un accès équitable de toutes les femmes à la congélation sociétale des ovocytes. Si cette technique reste réservée aux centres de PMA publiques, les délais d’attente seront longs obligeant beaucoup de femmes à partir à l’étranger.
L’interdiction du DPI-A (biopsie de l’embryon) pour améliorer le choix de l’embryon en cas d’échec de PMA ou chez les patientes au-delà de 38 ans n’est pas une bonne décision.
Par ailleurs la possibilité pour les enfants d’avoir recours à l’identification des renseignements en cas de don est positive.
Vous pouvez découvrir le site internet du docteur Alvarez ici ainsi que ses nombreuses publications.
Elle consulte en cabinet au 15 Avenue Raymond Poincaré, Paris 16.