Comment la respiration peut augmenter l’énergie vitale et procurer bien-être et harmonie ?
Respirer
Respirer, c'est la première chose que nous faisons lorsque nous entrons dans ce monde, la dernière chose que nous faisons lorsque nous en sortons, et la seule chose que nous devons tous faire pour maintenir la vie entre les deux.
Le souffle, littéralement, équivaut à la vie. Mais qu'est-ce que le souffle, vraiment ?
Depuis des siècles, le souffle est utilisé comme médecine. Quand on sait l’utiliser, cela peut en effet être puissant et libérateur.
En ayurveda, le souffle est le pont entre l’esprit et la matière, entre le conscient et l’inconscient.
Le pranayama
Le pranayama, exercice de respiration ayurvédique, signifie en sanscrit énergie vitale (prana) et contrôle (yama). Il consiste à purifier, équilibrer ou décongestionner les nadis, canaux praniques subtils, dont les trois principaux sont sushumna, ida et pingala.
Les nadis sont les voies de communication du prana dans le corps physique et dans le corps subtil ou éthérique. D’après l’Ayurveda le corps possède 72 000 nadis par lesquels circulent tous les fluides : sang, lymphe, air, énergie, etc. On peut les comparer aux méridiens de la médecine chinoise. Ils relient et assurent la communication entre les sept chakras majeurs.
Les principaux nadis
Sushumna est le nadi de l’éveil spirituel, axe principal de tous les autres nadis, il monte verticalement depuis le chakra racine jusqu’au chakra coronal le long de la colonne vertébrale.
À sa base est lové la kundalini, puissante énergie spirituelle, en général au repos dans le chakra racine, qui peut être réveillée par un travail de yoga spécifique qui apprend à élever son niveau de conscience.
Elle est généralement symbolisée par un serpent qui monte en s’enroulant tout autour de la colonne vertebrale.
Dans l’ordre décroissant d’importance, les deux autre nadis sont ida et pingala.
Ils naissent de part et d’autre du chakra de la racine et s’élèvent en sinuant et traversant les chakras jusqu’au chakra du troisième œil dans la narine droite pour pingala et gauche pour ida.
Ida est le nadi de l’énergie lunaire, féminine, froide, négative qui correspond au yin chinois.
Elle est reliée à l’hémisphère droit du cerveau et au système nerveux parasympathique.
Sa finalité est de ralentir le fonctionnement du corps.
Cette énergie est en charge des perceptions extrasensorielles et psychiques, elle donne la force mentale, la capacité d’intériorisation : émotion, intuition, créativité, sensibilité artistique, empathie.
Pingala est le nadi de l’énergie solaire, masculine, chaude, positive qui correspond au yang chinois.
Elle est reliée à l’hémisphère gauche du cerveau et au système nerveux sympathique.
C’est une énergie physique et vitale, elle active et stimule le corps physique : activité musculaire, système cardiaque, température, digestion, et elle oriente la conscience vers le monde extérieur.
Sa finalité est d’accélérer les fonctions du corps et de les contrôler. Elle est corrélée à la logique et à la rationalité.
Trouver l’équilibre
Notez bien que, homme ou femme, nous avons tous cette double polarité, ces deux côtés de notre corps et de notre cerveau qui sont nourris par ces courants d’énergie. Notre activité cérébrale est conditionnée par le flux de prana des nadis et par la respiration nasale. Les différents pranayamas, en particulier nadi shodana, permettent d’harmoniser les côtés droit et gauche du cerveau, la part logique et la part émotionnelle de notre personnalité. On acquiert ainsi une maîtrise de la circulation d’énergie dans le corps qui est bénéfique tant sur le plan physique, puisqu’elle permet d’apporter plus d’oxygène et de sang au cerveau, que sur le plan éthérique en maîtrisant le mental par le contrôle du prana.
Exercice pratique : Nadi Sodhana
La respiration alternée, ou Nadi Sodhana, permet d’apaiser le système nerveux sympathique et parasympathique car il permet de limiter le flux d’air qui entre et qui sort du corps. Par la concentration qu’il nécessite, il fait entrer en état méditatif, active les ondes alpha et thêta. L’activation de ces ondes va permettre au corps de réguler la formation de cortisol, l’hormone du stress et de mieux gérer la douleur, le stress ou l’anxiété.
Ce pranayama permet également un travail énergétique permettant de retrouver l’équilibre. Il débloque et purifie les nadis qui véhiculent la force vitale et l’énergie cosmique dans le corps.
Le Nadi Sodhana consiste à installer des respirations alternées, assis, les yeux fermés :
- Inspiration par la narine gauche sur 4 temps
- Rétention à poumons pleins sur 4 temps
- Expiration par la narine droite sur 4 temps
- Rétention à poumons vides sur 4 temps
- Inspiration par la narine droite
- Etc.
Essayez de pratiquer 5 à 8 min par jour pour commencer et appréciez immédiatement les bienfaits !
En conclusion
En activant, renforçant ou purifiant les nadis, on permet une circulation optimale du prana. En équilibrant ida et pingala on équilibre aussi le corps, le mental et l’esprit. Les exercices de pranayama agissent dans ce sens et permettent d’obtenir des effets fructueux sur le système nerveux, les émotions, la clarté mentale. Ils sont source de calme, de concentration, de recentrage et de retour au moment présent. Ils sont une excellente préparation à la méditation. Par eux, on expérimente des niveaux de conscience plus élevés qui contribuent à ouvrir les chakras et à permettre l’éveil de l’énergie spirituelle de la kundalini.